Où vivaient les gens heureux. Joyce Maynard

Note

Note : 2.5 sur 5.

Alors qu’Eleaonor revient sur ses terres, la ferme familiale qu’elle a laissée à son ex mari, Cam, pour le mariage de son « aînée », elle se souvient de sa vie. Quand elle a acheté cette maison avec ses premiers cachets de ses dessins pour enfants, quand elle se remettait de son enfance, fille unique de parents qui vivaient pour eux-mêmes et pour l’alcool, morts dans un accident de voiture alors qu’elle avait 17 ans, de son premier été orpheline qui a bien failli la détruire, et sans, pour une fois, que ses parents, bien morts, y soient pour quelque chose. Son coup de foudre pour ce bel homme roux qui fabrique des bols en loupe de bois précieux. Il veut des bébés, ils auront trois enfants, au départ, deux filles, Alison qui voudra se faire appeler « Al » dès ses 6 ans et ne pas porter de robe, Ursula, la très gentille fille qui veut avant tout, tout arranger pour tout le monde, et le petit dernier, Toby, le diablotin roux qui parle à Dieu et collectionne les cailloux. Tout va bien, mis à part qu’Eleanor doit faire bouillir la marmite entre deux grossesses, car bon, la vente des bols de son poète de mari… c’est pas vraiment ça… mais bon, Eleanor se débrouille, veille sur sa tribu, parfois de façon excessive, comment épargner ses enfants d’un chagrin, même infime? Parfois, elle part en vrille, comme ses parents qui partaient en Craziland avec un verre de trop…quand la pression, sa pression est trop forte… Mais un jour, alors que Cam est supposé surveiller les enfants dehors, Cam, le poète sans inquiétude, jamais, s’endort, et Toby est retrouvé la tête dans l’eau et les poches pleine de cailloux… il survivra, sauvé par Cam, mais le brillant gamin, qui jouait du violon et savait beaucoup de choses, est parti, il reste amorphe, vide.. séquelles cognitives irréversibles. Alors, Eleanor en voudra à son mari, pour sa légèreté, et surtout pour ce qu’il a fait à son fils, à son enfant. Alors Cam va trouver refuge dans les bras de la baby-sitter, si jolie et si jeune qu’ils connaissent depuis toujours. Il veut divorcer, Eleanor n’envisage pas de rester dans cette ferme, maison qu’elle aime plus que tout, témoin de tous les moments de bonheur, elle a accouché chez elle, les trois fois, alors elle déménage. Ses filles lui en voudront pour ce divorce, Cam, lâche, ne leur dira pas la vérité… même quand il se mariera avec la belle baby-sitter, aura un fils, et sera à son tour largué… Eleanor sera souvent seule, délaissée par ses filles, Al partira à l’étranger et reviendra bien changée, Ursula vouera une haine sans limite envers sa mère et Toby, progressera… Cam s’investira à fond pour son fils handicapé. Témoignage d’une mère qui voulait être parfaite, loin de la photo de ses parents, peut être trop. Elle aura d’autres succès avec ses livres pour enfants et ses beaux dessins, mais cherchera un homme sur le net (au début des sites de rencontre), flirtera avec un jeune de son ancienne vie, et n’aura qu’une amie, rencontrée quand elle venait d’acheter la ferme, une femme qui économise l’argent de ses ménages sans le dire à son mari pour s’enfuir, le fuir, elle le fera un jour… jour de drame. Alors à la cinquantaine passée, Eleanor arrivera-t-elle à pardonner, aux siens… ses enfants, son mari, à elle même… mais pas à tout le monde quand même… la vengeance couve aussi…J’ai bien aimé le début, mais trop de passages avec des longueurs, des répétitions… pourtant la critique littéraire est assez unanime pour saluer la profondeur du récit… mais… dans son ensemble, j’ai trouvé trop de caricatures … tant au niveau des situations que des profils..

8 commentaires sur « Où vivaient les gens heureux. Joyce Maynard »

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